Books-Lib.com » Читать книги » Классика » Цветы зла - Шарль Бодлер

Читать книгу - "Цветы зла - Шарль Бодлер"

Цветы зла - Шарль Бодлер - Читать книги онлайн | Слушать аудиокниги онлайн | Электронная библиотека books-lib.com

Открой для себя врата в удивительный мир Читать книги / Классика книг на сайте books-lib.com! Здесь, в самой лучшей библиотеке мира, ты найдешь сокровища слова и истории, которые творят чудеса. Возьми свой любимый гаджет (Смартфоны, Планшеты, Ноутбуки, Компьютеры, Электронные книги (e-book readers), Другие поддерживаемые устройства) и погрузись в магию чтения книги 'Цветы зла - Шарль Бодлер' автора Шарль Бодлер прямо сейчас – дарим тебе возможность читать онлайн бесплатно и неограниченно!

644 0 20:51, 08-05-2019
Автор:Шарль Бодлер Жанр:Читать книги / Классика Год публикации:2009 Поделиться: Возрастные ограничения:(18+) Внимание! Книга может содержать контент только для совершеннолетних. Для несовершеннолетних просмотр данного контента СТРОГО ЗАПРЕЩЕН! Если в книге присутствует наличие пропаганды ЛГБТ и другого, запрещенного контента - просьба написать на почту для удаления материала.
00

Аннотация к книге "Цветы зла - Шарль Бодлер", которую можно читать онлайн бесплатно без регистрации

Стихотворный сборник «Цветы зла» (1857) — наиболее значительное произведение Ш. Бодлера, од­ного из крупнейших поэтов Франции XIX в. Герой цикла разрывается между идеалом духовной красоты и красотой порока, его терзают ощущение раздвоенности и жажда смерти. В настоящем издании перевод Эллиса впервые дается с параллельным французским текстом. Его дополняет статья Теофиля Готье.
1 ... 45 46 47 48 49 50 51 52 53 ... 70
Перейти на страницу:

Secouant dans mes yeux leurs feux diamantés.


Me sauvant de tout piège et de tout péché grave,

Ils conduisent mes pas dans la route du Beau;

Ils sont mes serviteurs et je suis leur esclave;

Tout mon être obéit à ce vivant flambeau.


Charmants Yeux, vous brillez de la clarté mystique

Qu'ont les cierges brûlant en plein jour; le soleil

Rougit, mais n'éteint pas leur flamme fantastique;


Ils célèbrent la Mort, vous chantez le Réveil;

Vous marchez en chantant le réveil de mon âme,

Astres dont nul soleil ne peut flétrir la flamme!

XLIV
RÉVERSIBILITÉ

Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse,

La honte, les remords, les sanglots, les ennuis,

Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits

Qui compriment le cœur comme un papier qu'on froisse?

Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse?


Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine,

Les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel,

Quand la Vengeance bat son infernal rappel,

Et de nos facultés se fait le capitaine?

Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine?


Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres,

Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard,

Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard,

Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres?

Ange plein de santé, connaissez-vous les Fièvres?


Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides,

Et la peur de vieillir, et ce hideux tourment

De lire la secrète horreur du dévouement

Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avides?

Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides?


Ange plein de bonheur, de joie et de lumières,

David mourant aurait demandé la santé

Aux émanations de ton corps enchanté;

Mais de toi je n'implore, ange, que tes prières,

Ange plein de bonheur, de joie et de lumières!

XLV
CONFESSION

Une fois, une seule, aimable et douce femme,

À mon bras votre bras poli

S'appuya (sur le fond ténébreux de mon âme

Ce souvenir n'est point pâli);


Il était tard; ainsi qu'une médaille neuve

La pleine lune s'étalait,

Et la solennité de la nuit, comme un fleuve,

Sur Paris dormant ruisselait.


Et le long des maisons, sous les portes cochères,

Des chats passaient furtivement,

L'oreille au guet, ou bien, comme des ombres chères,

Nous accompagnaient lentement.


Tout à coup, au milieu de l'intimité libre

Éclose à la pâle clarté,

De vous, riche et sonore instrument où ne vibre

Que la radieuse gaieté,


De vous, claire et joyeuse ainsi qu'une fanfare

Dans le matin étincelant,

Une note plaintive, une note bizarre

S'échappa, tout en chancelant,


Comme une enfant chétive, horrible, sombre, immonde,

Dont sa famille rougirait,

Et qu'elle aurait longtemps, pour la cacher au monde,

Dans un caveau mise au secret.


Pauvre ange, elle chantait, votre note criarde:

"Que rien ici-bas n'est certain,

Et que toujours, avec quelque soin qu'il se farde,

Se trahit l'égoïsme humain;


Que c'est un dur métier que d'être belle femme,

Et que c'est le travail banal

De la danseuse folle et froide qui se pâme

Dans un sourire machinal;


Que bâtir sur les cœurs est une chose sotte;

Que tout craque, amour et beauté,

Jusqu'à ce que l'Oubli les jette dans sa hotte

Pour les rendre à l'Éternité!"


J'ai souvent évoqué cette lune enchantée,

Ce silence et cette langueur,

Et cette confidence horrible chuchotée

Au confessionnal du cœur.

XLVI
L'AUBE SPIRITUELLE

Quand chez les débauchés l'aube blanche et vermeille

Entre en société de l'Idéal rongeur,

Par l'opération d'un mystère vengeur

Dans la brute assoupie un ange se réveille.


Des Cieux Spirituels l'inaccessible azur,

Pour l'homme terrassé qui rêve encore et souffre,

S'ouvre et s'enfonce avec l'attirance du gouffre.

Ainsi, chère Déesse, Être Lucide et pur,


Sur les débris fumeux des stupides orgies

Ton souvenir plus clair, plus rose, plus charmant,

À mes yeux agrandis voltige incessamment.


Le soleil a noirci la flamme des bougies;

Ainsi, toujours vainqueur, ton fantôme est pareil,

Âme resplendissante, à l'immortel soleil!

XLVII
HARMONIE DU SOIR

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;

Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;

Valse mélancolique et langoureux vertige!


Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;

Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige;

Valse mélancolique et langoureux vertige!

Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.


Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige,

Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir!

Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir;

Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.


Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir,

Du passé lumineux recueille tout vestige!

1 ... 45 46 47 48 49 50 51 52 53 ... 70
Перейти на страницу:
Отзывы - 0

Прочитали книгу? Предлагаем вам поделится своим впечатлением! Ваш отзыв будет полезен читателям, которые еще только собираются познакомиться с произведением.


Новые отзывы

  1. Вера Попова Вера Попова10 октябрь 15:04 Захватывает,понравилось, позитивно, рекомендую!Спасибо автору за хорошую историю! Подарочек - Салма Кальк
  2. Лиза Лиза04 октябрь 09:48 Роман просто супер давайте продолжение пожалуйста прочитаю обязательно Плакала я только когда Полина искала собаку Димы барса ♥️ Пожалуйста умаляю давайте еще !)) По осколкам твоего сердца - Анна Джейн
  3. yokoo yokoo18 сентябрь 09:09 это прекрасный дарк роман!^^ очень нравится #НенавистьЛюбовь. Книга вторая - Анна Джейн
  4. Гость Алла Гость Алла10 август 14:46 Мне очень понравилась эта книга, когда я её читала в первый раз. А во второй понравилась еще больше. Чувствую,что буду читать и перечитывать периодически.Спасибо автору Выбор без права выбора - Ольга Смирнова
Все комметарии: